KASPR collectait les coordonnées professionnelles des utilisateurs de LinkedIn, même lorsque ces derniers avaient explicitement limité la visibilité de leurs informations. Le RGPD impose une base légale pour toute collecte de données personnelles.
Pour contacter un utilisateur via LinkedIn, une entreprise doit :
Dans le cas de KASPR, les utilisateurs ayant restreint la visibilité de leurs coordonnées à leurs seuls contacts directs ou indirects n'avaient pas donné leur accord pour que ces informations soient collectées par un tiers. Ces pratiques sont qualifiées de collecte illicite par la CNIL.
Le RGPD exige que les données soient conservées uniquement pour une durée strictement nécessaire à la finalité initiale de leur collecte. Conserver des données pendant 5 ans sans justification proportionnée, surtout après un changement de poste ou de contexte professionnel, est jugé disproportionné par la CNIL.
KASPR n’a commencé à informer les personnes concernées que quatre ans après le lancement de l’outil.
Le RGPD impose une information claire et compréhensible des personnes concernées. Cela inclut des détails sur la nature des données collectées, leur origine, leur finalité, et les droits des utilisateurs, dans une langue qu’ils maîtrisent.
Lorsqu’une personne demandait l’origine de ses coordonnées, KASPR répondait simplement qu’elles provenaient de « sources publiques », sans davantage de précisions. Le RGPD exige que les entreprises fournissent toutes les informations disponibles sur la provenance des données collectées.
Bien que KASPR ne puisse techniquement identifier la source exacte pour chaque individu, elle avait connaissance des plateformes et annuaires utilisés, listés dans sa politique de confidentialité. Elle aurait donc dû partager ces informations avec les personnes concernées.
